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Retraites: à l'Assemblée, le débat s'annonce musclé

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Au premier jour de l'examen de la réforme des retraites, les députés PCF ont provoqué une suspension de séance et le PS a promu son contre-projet, sans cibler Woerth.
Eric Woerth, le 7 septembre à l'Assemblée (Charles Platiau / Reuters)
par L.Eq.
publié le 7 septembre 2010 à 17h19
(mis à jour le 7 septembre 2010 à 18h25)

Quel angle d’attaque pour la bataille parlementaire qui débute ce mercredi à l’Assemblée nationale? Dès le matin, les députés de chaque camp ont planché, en réunion de groupe, la majorité sur la façon de serrer les rangs autour du ministre du Travail Eric Woerth - avec Fillon très applaudi au biefing hébdomadaire des députés UMP -, le PS sur la teneur des questions au gouvernement et l’opportunité de cibler ou non Eric Woerth.

Les députés communistes avaient aussi préparé leur coup. Après l'intervention de Daniel Paul (PCF), interpellant le gouvernement sur son «mépris intolérable» des manifestants, voilà les élus qui se lèvent comme un seul homme et fondent sur le pupitre de François Fillon, que le Premier ministre partage avec le secrétaire d'Etat au Parlement, Henri de Raincourt, et la Garde des Sceaux Michèle Alliot-Marie. Les députés y déposent - balancent pour certains - des dossiers contenant les milliers de signatures (plus de 100 000 revendiquées par le PCF) de leur pétition lancée cet été contre la réforme des retraites du gouvernement. Brouhaha immédiat et brève suspension de séance. «Staliniens!», «facistes!», s'égosille-t-on dans les rangs de la droite.

Plus tard, Jean-François Copé, outré, réclame au minimum un rappel au règlement, voire une sanction. Le secrétaire général de l'UMP, Xavier Bertrand sermonne: «quand on a des arguments, on ne fait pas des coups de pub des coups de force comme les communistes»! Un Bernard Accoyer (UMP), dé