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Libération

A l’Assemblée, l’UMP derrière, Woerth devant

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Soutenu par son groupe, attaqué par la gauche, le ministre a défendu son texte, hier.
publié le 8 septembre 2010 à 0h00

Dure rentrée pour Eric Woerth hier à l’Assemblée nationale. En prélude au débat sur la réforme des retraites, qui occupera les deux prochaines semaines, avait lieu la séance de questions d’actualité. Sur quinze questions, dix portaient sur les retraites. Et il a répondu à toutes, sauf la première dont s’est chargé François Fillon.

L’atmosphère était particulièrement électrique. Car à droite, la consigne était simple : rendre coup pour coup au PS et faire un triomphe à Woerth et Fillon. Les députés UMP en avaient mal aux mains à force d’applaudir.

«Morale». Le matin, en réunion du groupe, ils avaient pris soin d'éviter les sujets qui fâchent et s'étaient promis de serrer leurs rangs derrière les trois chefs, celui du gouvernement (François Fillon), celui du groupe parlementaire (Jean-François Copé) et celui du parti (Xavier Bertrand). Oubliées, les phrases assassines de ces dernières semaines. «Nous ne soutenons pas Eric parce qu'il est des nôtres, leur a lancé Fillon à propos de Woerth, mais parce qu'il n'a rien à se reprocher ; c'est une question de morale politique.»

A 15 heures, les députés UMP étaient donc prêts à déclencher un chahut à chaque question et une ovation à toute réponse du Premier ministre ou du ministre du Travail. Mais les socialistes avaient décidé de la jouer sans coup bas. «Par respect pour les manifestants, toutes nos questions porteront sur la réforme des retraites, et seulement sur ce sujet», avait averti Brun