Parmi les personnes interrogées cette semaine et quel que soit leur bord, il s'en trouve peu qui ne soutiennent les manifestants du 7 septembre : «Je soutiens le mouvement parce que la réforme n'est pas juste et pour exprimer mon mécontentement vis-à-vis du gouvernement», dit un technicien de l'aéronautique qui vote à gauche. «J'ai pas pu participer, mais je soutiens le mouvement, renchérit un policier lyonnais qui a voté Nicolas Sarkozy en 2007, c'est pas parce qu'on vit plus longtemps qu'on est dans des bonnes conditions pour travailler plus longtemps.»«J'ai 24 ans, je me sens aussi concerné, témoigne un ouvrier du Vaucluse, abstentionniste, aujourd'hui on allonge la durée de travail, mais qu'est-ce que ça va être plus tard ? Ça sera de pire en pire. A un moment, il faut mettre le holà !»
Mais nul ne se fait d'illusions sur le fait que le mouvement puisse infléchir la position du gouvernement : «Sarkozy va rester inflexible et camper sur ses positions, il n'entendra pas les manifestants, comme il l'a toujours fait», prévient une quinquagénaire. Pour un écolo, «changer, c'est pas son genre,il essaie de prouver qu'il a raison, c'est comme s'il était enfermé dans une bulle, hermétique à l'extérieur». Devant un tel blocage, on cherche une issue : «J'aimerais que la pénibilité au travail soit longuement étudiée, il faudrait trouver des compromis, de l'argent dans d'autres caisses de l'Etat, il y a toujo