Dans les allées de la Fête de l'Humanité, on a vu cette année une belle moustache grise. Celle d'André Chassaigne, 60 ans, député PCF du Puy-de-Dôme. Vendredi, il a officialisé son «offre de candidature» pour représenter le Front de gauche à la présidentielle. Une candidature au «caractère particulier», jugée par lui «un brin anachronique dans le bouillonnement médiatique autour d'une poignée de personnalités nationales.» Après Jean-Luc Mélenchon, président du Parti de gauche (PG), l'Auvergnat est la deuxième personnalité à se dire prête à porter les couleurs du PCF, du PG et de leurs alliés en 2012.
Ecologie. Du coup, jusqu'à hier à La Courneuve (Seine-Saint-Denis), «Dédé» était partout : en débat sur l'agriculture, l'environnement ; à la rencontre des élus PCF ; sur les stands pour dédicacer son livre Pour une terre commune (1), son «cheminement» de communiste vers l'écologie. Samedi, lors d'un discours du numéro 1 Pierre Laurent, il s'est glissé à la droite de son secrétaire national, un peu en retrait. Et le lendemain, en évidence à sa gauche pour son discours de clôture. Malin, le Dédé.
Au siège du PCF, place du Colonel Fabien, le nom d'André Chassaigne circulait depuis ses 14,26% obtenus aux régionales en Auvergne. Le meilleur score d'une liste Front de gauche au 1er tour. A la recherche d'une personnalité, la direction du PCF a fait le choix de l'Auvergnat. Pour empêcher d'éventuelles candidatures