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Libération

L’UMP va au front et protège son chef

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Si le Président gardait le silence, hier, la droite appliquait une stratégie concoctée à l’Elysée.
publié le 15 septembre 2010 à 0h00

Face aux accusations d'espionnage de journalistes portées par le Monde, la majorité s'est lancée dans un exercice désormais bien rodé : protéger coûte que coûte Nicolas Sarkozy. En utilisant comme d'habitude des éléments de langage concoctés par l'entourage du Président et transmis aux leaders de la droite.

En déplacement, hier matin, dans le Val-de-Marne pour une visite consacrée aux aides au logement (lire page 12), le chef de l'Etat s'est gardé de tout commentaire. Il a laissé son entourage le défendre. Ses conseillers ont donc développé deux arguments. D'abord qu'il est normal que le fonctionnaire du ministère de la Justice ayant transmis des informations confidentielles à un journaliste soit sanctionné. Ensuite qu'il n'y a jamais eu d'intervention directe de l'Elysée et que le Monde accuse sans preuve. En début d'après-midi, après la sortie de l'édition de mercredi du quotidien, le staff élyséen a pu souffler un peu : dans ses deux pages consacrées à l'affaire, le journal maintient ses accusations, mais sans apporter d'élément décisif. «Le Monde a mis en cause l'Elysée, mais depuis deux jours, on attend de voir leurs preuves», commentait un conseiller du chef de l'Etat.

«Watergate». Au même moment, dans les couloirs de l'Assemblée nationale, fidèle à son rôle de pitbull au service de Nicolas Sarkozy, Nadine Morano en rajoutait une couche sur le mode accusateur. «Je trouve assez lamentable que le journal fasse sa une là-dessu