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Récit

Retraites: au bord de la crise de nerfs, l’Assemblée vote la réforme

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Le ministre du Travail Eric Woerth à l'Assemblée, le 14 septembre 2010 (© AFP Patrick Kovarik)
publié le 15 septembre 2010 à 6h57
(mis à jour le 15 septembre 2010 à 18h16)

Attention, grenade dégoupillée au Palais Bourbon! Après une nuit blanche sous tension, avec plus de 16 heures de débats quasiment en continu sur la réforme des retraites — du jamais vu de mémoire d’assesseur — et une matinée de guerre de tranchées sur la décision de Bernard Accoyer de suspendre la séance-fleuve, les députés ont finalement voté, comme prévu, cet après-midi. Ils ont adopté, par 329 voix (UMP, Nouveau centre), contre 233 (gauche) — tandis que les villepinistes s'abstenaient — le projet de loi. Dans une ambiance explosive.

Dans l'hémicycle ce mercredi après-midi, les députés de gauche sont de retour. Pour en découdre. Debout une bonne partie des interventions, écharpe tricolore en bandoulière, attaquant bille en tête une réforme «injuste», un passage en force de la majorité et déplorant une «crise morale et politique dont M. Woerth est devenu le symbole». Au premier rang, le ministre du Travail, à côté du secrétaire d'Etat, Georges Tron — mais sans le Premier ministre, François Fillon — ne bronche pas.

Dans les rangs de droite aussi, on s’agite, mais du côté des non-inscrits: Daniel Garrigue (ex-UMP), le gaulliste Nicolas Dupont-Aignan et, au Modem, François Bayrou et Jean Lassalle, plantés dans les travées, furibards de ne pouvoir intervenir, car n’appartenant à aucun groupe. Le groupe UMP, lui, fait bloc, ovationnant le président de l'Assemblée nationale Bernard Accoyer, hué par l’opposition.

Rembobinons: mercredi matin, 9h40. Au terme d'u