L'ancien Premier ministre, Dominique de Villepin, déplore que «la chienlit s'installe au sommet de l'Etat», dans une interview publiée jeudi dans le Télégramme, regrettant qu'une «grande partie de l'énergie politique» soit «capturée par les affaires».
«En tant que gaullistes, on ne peut accepter que la chienlit s'installe au sommet de l'État», prévient Villepin attendu jeudi à Rennes, notamment au salon de l'élevage Space. Il cite, entre autres, les «atteintes au secret de l'instruction, à l'impartialité de l'État, au secret des sources. On voit se reconstituer une bulle politique sur fond de pagaille.»
Interrogé sur les propos de la commissaire Viviane Reding concernant la circulaire sur la fermeture des camps de Roms, il affirme que «cette circulaire était illégale et dangereuse. Dès lors qu'une communauté était ciblée sur une base ethnique, elle contrevenait à notre droit. Il reste qu'après en avoir changé la lettre, il faut en modifier l'esprit».
Réagissant au discours de Grenoble du président de la République, son ennemi juré le juge «contraire à la Constitution, au principe d'égalité» car il «opère une distinction entre les citoyens français de souche et ceux d'origine étrangère». «Mais la déchéance de la nationalité, ça concerne qui? Au maximum deux ou trois personnes par an. Ce n'est pas ça lutter contre l'insécurité. D'autant qu'au même moment on diminue les effectifs de la police», déplore-t-il.
Interrogé sur la po