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Libération

La haine anti-Sarkozy

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publié le 16 septembre 2010 à 0h00

Nicolas Sarkozy n'est certes pas le premier président de la Ve République à être violemment attaqué. Le général de Gaulle a fait l'objet de plusieurs tentatives d'assassinat. Valéry Giscard d'Estaing a terminé son septennat sous les feux croisés d'une presse déchaînée et d'une opposition virulente. François Mitterrand a été agressé, calomnié (où est l'immense fortune qu'on lui attribuait sans l'ombre d'un indice ?). Jacques Chirac n'a pas été ménagé lors des «affaires» sulfureuses qui se sont succédé sous son double mandat.

Avec Nicolas Sarkozy, il s'agit cependant d'autre chose : le chef de l'Etat cristallise contre lui une véritable haine personnelle qui submerge Internet, inonde la presse quasi tout entière, s'épanouit dans les débats à la radio et à la télévision, inspire livre après livre, imprègne ses adversaires transformés en ennemis inexpiables, émerge largement dans les sondages où les pourcentages de ceux qui lui sont farouchement hostiles battent tous les records. Nicolas Sarkozy est devenu l'homme le plus détesté de France, le président le plus honni de la Ve République.

La question qui se pose est évidemment de savoir quels sont les facteurs qui ont déclenché cet ostracisme spécifique. Ils n’ont pas existé de toute éternité, puisqu’il fut un temps, encore proche - trois années - durant lequel Nicolas Sarkozy fut très populaire dans l’opinion et adulé par une grande partie de la presse et des médias. Quand il était ministre de l’Intérieur ou