«Démission ! Démission !» Hier, à 9 h 42 du matin, le président de l'Assemblée nationale quitte l'hémicycle, poursuivi par les députés socialistes (1). Bernard Accoyer vient de mettre brutalement fin aux explications de vote de l'opposition, en dépit du règlement qui prévoit que «chaque député peut prendre la parole à l'issue du vote du dernier article du texte en discussion». Il restait encore 142 orateurs inscrits. «Accoyer est le garant du règlement. Il s'assoit dessus. Il le bafoue. C'est un putsch», explose le socialiste Alain Néri. «Ce qu'il a fait là, c'est un coup de force», assure Jean-Marc Ayrault, président du groupe socialiste. Mais l'opposition n'a aucun moyen de contraindre le président de l'Assemblée nationale à appliquer le règlement. A 15 heures, dans une ambiance survoltée, les députés regagnent l'hémicycle. En trois quarts d'heure, l'affaire est pliée : la réforme des retraites est adoptée en première lecture à l'Assemblée nationale par 329 voix (UMP et Nouveau Centre) contre 233 (PS, PCF et Verts). Retour sur une bataille parlementaire pas très glorieuse.
Mardi, 16 h 15
Dernière ligne droite pour le débat
Fin des questions d'actualité. Les députés reprennent leur débat sur les retraites, qui a démarré le mardi 7 septembre. Les socialistes n'ont plus que cinq heures de temps de parole. Depuis la réforme constitutionnelle de 2008, qui avait conduit à modifier le règlement de l'Assemblée nati