Il voulait une touche de solennel, du symbolique en se rendant sur les lieux de ce «joyau de l'art gothique», «admirable nécropole royale, autrefois profanée par le vandalisme révolutionnaire». Raté! Candidat contre Marine Le Pen pour la présidence du Front national, Bruno Gollnisch a été empêché, jeudi après-midi, d'entrer dans la basilique Saint-Denis pour y lancer sa campagne.
Chaudement accueilli sur le parvis par une petite foule de manifestants lui criant «F comme fasciste» et «N comme nazi» et brandissant une banderole «Pas de fachos dans nos quartiers», le vice-président du Front national a dû se contenter d'une courte déclaration liminaire à la porte de la basilique. Eugène Doussal, recteur de la basilique qui abrite les tombes des rois de France, lui avait aussi ordonné de faire marche arrière: «hors de question qu'il fasse un acte politique» dans la cathédrale, a ensuite raconté le prélat à l'AFP. Gollnisch «n'a pas insisté».
Avant de s'engouffrer dans une voiture pour se replier vers un hôtel proche, l'eurodéputé d'extrême droite, accompagné d'un important service d'ordre, a déclaré sur le parvis: «Je suis venu ici, dans ce département de Seine-Saint-Denis», «un endroit qui est conquis par l'immigration étrangère» et «qui ne doit pas devenir ce que le Kosovo a été à la Serbie». Cris des manifestants. «C'est pas moi qui fait du spectacle, ce sont mes ennemis», s'est-il défendu, critiq