Robert Barcia, alias «Hardy», alias «Roger Girardot», le dirigeant historique de Lutte ouvrière (LO) est parti comme il avait toujours vécu : dans la clandestinité. Le fondateur de l'Union communiste, véritable nom de Lutte ouvrière, est décédé le 12 juillet 2009 à Créteil (Val-de-Marne) à 81 ans. Une disparition tenue secrète à sa demande, expliquent les responsables de LO, et que le site Marianne2.fr a révélée hier. «Hardy nous avait demandé explicitement et solennellement de ne rien dire», a déclaré Arlette Laguiller, l'ancienne numéro 1 du parti trotskiste. «Ne pas rendre publique sa mort, ce n'était pas la cacher, c'était simplement le comportement de tout être normal par rapport aux dernières volontés d'un proche dans son souhait de mourant», a-t-elle encore précisé. Par le passé déjà, LO avait entouré de la plus grande discrétion la disparition d'une autre de ses figures historiques, Pierre Bois, le leader de la grande grève des usines Renault en 1947. Robert Barcia qui, dans la vie civile, se trouvait à la tête de deux sociétés dans le domaine de la formation des visiteurs médicaux, était un chef révolutionnaire plus secret que discret. Avec un goût prononcé pour les grosses cylindrées, à en croire certains de ses interlocuteurs de l'industrie pharmaceutique. Il a fallu attendre 1998 pour que l'Express diffuse la première (et la seule et unique) photo de ce personnage, présent chaque année dans les allées de la fête de LO à Presles (Val-d'O
«Hardy», le Fondateur de LO, est mort… en 2009
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publié le 17 septembre 2010 à 0h00
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