Jean-Luc Mélenchon a quitté le PS et fondé son Parti de gauche il y a presque deux ans. Depuis, entre ex-camarades, les ponts sont coupés et loin d’être raccordés : pas de carton d’invitation pour aller chez Hamon, aucune rencontre à Solférino, et des critiques directes de ses anciens amis de trente ans…
«Mon intention est de battre les socialistes. Je pense qu'ils ne sont pas bons et qu'ils ne savent pas ce qu'il faut faire», dit l'ex-ministre de Jospin cette semaine dans l'Express. Pas question d'aller discuter en tête-à-tête avec Aubry : «On ne va pas rentrer dans une discussion à froid», souligne Eric Coquerel, chargé des relations extérieures au PG. D'autant que les «pégistes» ne cessent de critiquer le soutien d'Aubry à la politique de rigueur du Premier ministre grec, George Papandréou, ou encore la position du PS sur les retraites. Et érigent en principe fondamental pour rejoindre les socialistes la sortie du traité de Lisbonne.
«Ce n'est pas à nous de se positionner vis-à-vis du PS, ajoute Coquerel. On veut qu'il soit obligé de choisir entre une politique d'accompagnement du capitalisme ou une majorité élue sur un programme de rupture.» Comment ? En promouvant «l'exemple Limousin» : soit l'alliance de «l'autre gauche», NPA compris, dès le premier tour, plutôt que celle, classique, avec le PS et les Verts. «Si l'autre gauche est réunie, elle a vocation à faire un score à deux chiffres, explique Coquerel.