On échange les rôles. Dans les meetings contre la réforme des retraites, d'habitude, les socialistes jouent en terrain hostile : salles bourrées de militants de la gauche radicale, accueil sceptique, voire très critique… Hier, c'était à Olivier Besancenot de jouer à l'extérieur. Tombé de l'avion - et reparti dans la foulée - avec Pierre Laurent (PCF) et Jean-Vincent Placé (Verts), le porte-parole du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) était invité par Benoît Hamon et Henri Emmanuelli à Vieux-Boucau (Landes) pour l'université de rentrée de leur courant, «Un monde d'avance», et un meeting matinal contre la réforme des retraites. Besancenot devant des socialistes : une première. «C'est les journées du patrimoine donc c'est journée portes ouvertes», plaisante-t-il à son arrivée, petit livre de Rosa Luxembourg dans la poche arrière du jean.
Dans la salle, un millier de jeunes militants scandent des appels à l'«unité».«Nous avons des différences, peut-être même des incompatibilités, débute Henri Emmanuelli. Mais nous avons une extraordinaire responsabilité devant ce peuple de gauche, qui attend qu'on soit rassemblés.»«A ceux et celles qui demandent encore ce que je fais ici, Je voudrais dire que je me sens à ma place», interloque Besancenot. Sa «place» ? Pas au PS ! Mais celle qu'il tient dans les meetings unitaires organisés par Attac et la fondation Copernic contre la réforme des retraites. Le leader du NPA poursuit : «Si on marche