Ségolène Royal aurait-elle changé ? Ses fêtes de la Fraternité, en tout cas, se suivent mais ne se ressemblent guère. Il y a deux ans, en pleine campagne pour le congrès du PS, elle avait livré au Zénith un ahurissant show politico-théâtral, bien loin des canons socialistes. L'an passé, à Montpellier, isolée comme jamais, elle avait prêché pour un «dépassement» du PS. Changement radical, samedi à Arcueil (Val-de-Marne), pour la troisième édition, résolument placée sous le signe du «respect». Et, au-delà, du grand pardon entre camarades. Drôle d'endroit pour des retrouvailles. Sur la pelouse, entre un terrain de foot synthétique et les piliers du pont soutenant l'autoroute A6, nombre d'anciens amis partis chercher fortune politique ailleurs. Voire d'ex-adversaires farouches.
Collectif. Arnaud Montebourg, son porte-parole de la présidentielle qui, au congrès, avait voté Martine Aubry : «C'est une mécanique qui est en passe de dépasser les intérêts des individus.» Manuel Valls, qui fut un de ses lieutenants lors du congrès, avant de mettre les voiles : «Il y a eu des divisions, il y a encore des différences et des ambitions. Moi-même, je suis candidat aux primaires, je ne suis pas venu pour soutenir Ségolène pour cette élection. Mais le désordre que provoque le pouvoir nous oblige à changer d'attitude.» Même Claude Bartolone, proche d'Aubry, a fait le déplacement : «Oui, elle a changé dans son discours. Elle s'est rendu co