Président du groupe UMP à l’Assemblée nationale, Jean-François Copé veut prendre les rênes du parti. Il explique sa stratégie et assume le virage sécuritaire de la majorité.
Des ministres se contredisent, la majorité s’inquiète. Annoncer le remaniement quatre mois à l’avance, n’était-ce pas une erreur ?
J’ai pris l’habitude, depuis que j’anime notre groupe parlementaire, de ne pas faire de commentaires sur l’exécutif. Le remaniement, c’est l’affaire du président de la République. Qu’il y ait des divergences entre ministres ce n’est pas grave si ça ne dure pas, et si l’arbitrage vient rapidement pour que le gouvernement ait une seule ligne.
Quel sera votre message, demain, aux parlementaires de l’UMP ?
Très simple. Rassemblement général avant la mobilisation. Face à une gauche extrêmement agressive qui invente une affaire d’Etat par jour pour masquer son incapacité à faire des propositions, il est temps de sonner le rappel des réservistes.
Les réservistes ?
Celles et ceux qui ne sont pas suffisamment associés et consultés. Nos parlementaires, mais aussi de nombreux Français, acteurs de la vie économique, sociale ou culturelle, qui attendent notre appel.
Souhaitez-vous remplacer Xavier Bertrand à la tête de l’UMP ?
L’UMP, dans mon esprit, ce serait le prolongement de l’action que j’ai menée avec mes amis députés. Il faut ouvrir portes et fenêtres. Nous l’avons fait au groupe. On peut le faire au parti.
Vous disiez du parti qu’il était une structure obsolète, incapable d’animer le débat de fond…
La vocation première d’un parti politique aujourd’hui est de mener des batailles électorales. Pour alimenter le débat de fond, il faut établir des liens forts avec le groupe parlementaire et avec les clubs de la majorité. Le rôle d’un parti c’est de fédérer tout ce monde. Il faut donc faire en sorte que les députés et les sénateurs aient une responsabi