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Libération
Récit

La dernière java des Verts

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Soirée en boîte et nostalgie militante, avant le mariage avec Europe Ecologie.
Alain Lipietz, Dominique Voynet et Noël Mamère en 2001
publié le 22 septembre 2010 à 0h00

En politique, où l'on tombe vite quand on n'avance pas, il est aussi des moments de nostalgie. Pour les Verts, c'était samedi soir à la Java. Une centaine de militants écologistes de la première à la dernière heure, se sont retrouvés dans cette boîte de nuit parisienne, où Edith Piaf fit ses débuts. A la veille de l'ultime conseil national interrégional (Cnir) de leur parti, qui a voté dimanche la fusion avec Europe Ecologie (EE) dans un mouvement unifié mi-novembre à Lyon. Le parti des Verts, tel qu'il a occupé la scène politique depuis sa fondation en 1984, c'est bien fini. «C'était mon 132e et dernier Cnir», rappelle le député Yves Cochet. Sur les 10 000 adhérents à EE, il n'y a pour l'instant que 4 000 Verts : c'est dire la part d'inconnu qui les attend.

«Fierté». Samedi, il s'agissait donc d'un «enterrement de vie de jeune fille avant le mariage avec Europe Ecologie», plaisante Cécile Duflot qui avait lancé l'invitation pour cette soirée «un peu dans l'appréhension». «En fait, c'était très sympa», poursuit la secrétaire nationale des Verts. «C'était ni pleurnichard ni anciens combattants. Mais il y avait un sentiment de fierté», confie Dominique Voynet. Soit celle d'avoir porté pendant vingt-six ans les idées de l'écologie politique dans la société y compris en les diffusant dans les autres partis.

Quelqu'un rappelle qu'au début, chez des Verts sans élus ni financement public, «non seulement on collait le