Menu
Libération
Analyse

Le bal des prétendants de l’après-Sarkozy

Article réservé aux abonnés
Le remaniement ministeriel, annoncé pour novembre, relance les rivalités entre clans au sein de la majorité.
Jean-Francois Copé, Xavier Bertrand, François Fillon. (Olivier Pon / Reuters)
publié le 22 septembre 2010 à 0h00

Adroite, tout devient possible ! Jamais depuis le début de ce quinquennat la perspective d’un remaniement n’avait provoqué une telle fièvre chez les responsables de la majorité. Annoncé après la déroute de l’UMP aux élections régionales, le grand changement censé marquer un «nouvel élan» alimente depuis quatre mois la machine à rumeurs. Au-delà de l’échéance attendue - novembre aux dernières nouvelles -, certains ténors de la droite semblent déjà se projeter dans l’après-Sarkozy. Entre Jean-François Copé, François Fillon, Xavier Bertrand et leurs entourages, se dessine les contours d’une possible guerre de succession. Où chacun cherche à conquérir des positions pour ne pas les laisser à l’autre. Tout ce petit monde se retrouve demain et vendredi à Biarritz pour les journées parlementaires de l’UMP. Plus que jamais, ce rendez-vous annuel sera le théâtre de rumeurs, de complots, de ruptures ou d’alliances de circonstances.

Après avoir plongé son camp dans l'incertitude - «un supplice chinois», selon la formule de Dominique de Villepin - Nicolas Sarkozy observe en connaisseur, et sans doute avec délectation, le déchaînement des ambitions et des rivalités. En son temps, François Mitterrand raffolait de ces plaisirs de monarque.

Clans. Mais pour l'heure, «rien n'est décidé», fait répéter le Président à son éminence grise, le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant. Autrement dit : tout le monde a sa chance, que les meilleurs gagnent ! Matign