Convoquées à Biarritz, les journées parlementaires de l’UMP ont offert, en quelques heures, un saisissant raccourci de l’état de la majorité. Tandis qu’élus et experts débattaient, à la tribune, de répression et de prévention, de compétitivité et de retraites, on spéculait, en coulisses, sur l’identité du prochain Premier ministre, et plus encore sur celle du secrétaire général de l’UMP.
«On en a ras-le-bol», confiait l'un des nombreux ministres présents. Comme beaucoup de militants, il n'en peut plus d'explorer les innombrables scénarios possibles. Nicolas Sarkozy a promis de tout changer : le parti, le gouvernement et son cabinet à l'Elysée. L'équation a tant d'inconnues que mêmes les plus assurés avouent leur perplexité et leur lassitude. Reste cette certitude : Jean-François Copé veut prendre la direction de l'UMP.
Dès mercredi soir, il a confirmé son offre de service : il veut remplacer l'actuel secrétaire général, Xavier Bertrand, dont de nombreux députés ont expliqué qu'il n'était pas à la hauteur. Comment freiner l'insatiable Copé ? Certains dirigeants de la majorité ont tenté, à Biarritz, quelques timides initiatives pour que le rendez-vous des parlementaires ne tourne pas à l'apothéose de l'ambitieux président du groupe UMP. A défaut de le faire taire, on pouvait au moins l'interrompre. Jeudi soir, la ministre de la Justice, Michèle Alliot-Marie, s'est ainsi invitée au grand dîner qu'il organisait pour éclairer la presse sur ses ambitions. Au beau milieu de