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Libération
Reportage

Bayrou se voit déjà au second tour

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Lors de l’université de rentrée du Modem, le député béarnais, campant sur ses positions centristes, a tapé sur la gauche et sur la droite. Et s’est placé dans la course à l’Elysée.
Francois Bayrou à Angoulême le 7 janvier. (Regis Duvignau / Reuters)
par Christophe Forcari, envoyé spécial à Hyères (Var)
publié le 27 septembre 2010 à 0h00

A l'approche du grand combat élyséen, François Bayrou se veut plus que jamais «serein et apaisé». Hier, dans son discours de clôture de l'université de rentrée du Modem, le leader centriste, en bras de chemise sous les pins parasols, a esquissé, pendant près d'une heure et demie, les grandes lignes d'une action présidentielle articulée autour «de la vérité, de la simplicité et de la démocratie».

«Il y a deux sortes de politiques. Il y a ceux qui sont prêts pour arriver au pouvoir ou pour s'y maintenir à raconter n'importe quelle histoire, à orchestrer n'importe quelle manipulation de l'opinion. Et il y a ceux qui considèrent qu'il n'existe qu'un socle digne de la vocation de citoyen, de la vocation civique : la vérité que l'on dit et la vérité d'une certaine manière de ce qu'on fait et de ce qu'on est», a affirmé, devant près de 800 personnes, le président du Modem, prenant comme exemple la réforme des retraites en cours. Pour lui, «la vérité oblige à dire que la réforme est vitale, contrairement à de multiples propositions hypocrites, en particulier du PS, qui défile sous les banderoles "retraite à 60 ans"mais qui, en fait, dans ses textes, préconise l'allongement continu de la durée du travail. Ce qu'évidemment n'entendent pas les camarades qui défilent».

«Alternance». Plus que jamais, le Béarnais a réaffirmé son positionnement centriste, alors que la gauche et la droite durcissent leurs discours. Fini le temps où