Votre syndicat envisage de se constituer partie civile dans l’affaire des emplois fictifs de la Ville de Paris. Pourquoi?
Cette décision a été votée à l’unanimité par les instances de notre syndicat, il y a une quinzaine de jours. Beaucoup d’entre nous travaillent à la Ville ou dans ses administrations annexes depuis plus de trente ans. Le fait qu’une série de marchés publics aient été détournés pendant de nombreuses années, et l'affaire des emplois fictifs, ont porté atteinte aux intérêts du personnel de la Ville. Et cela de manière très collective. Cet argent aurait pu servir à l’amélioration des services publics. Cela représente des équipements publics, plusieurs crèches. Cette histoire est compliquée et ancienne mais c’est de l’argent public indûment versé.
En tant que syndicat, ne pas être partie prenante n’était pas forcément un problème, mais à partir du moment où la ville retire la sienne, nous estimons que les intérêts matériels et moraux des services publics doivent être défendus.
Les partisans du protocole d’indemnisation de la Ville par l'UMP et par Jacques Chirac expliquent qu’il s’agissait de la façon la plus efficace de récupérer rapidement et avec certitude les 2,2 millions d’euros...
Oui, on est sûrs de récupérer cet argent... C’est le seul argument qui tienne à peu près, même s’il aurait été souhaitable que la mairie récupè