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REPORTAGE

Emplois fictifs sous Chirac: «Sauvons les riches» se paie le Conseil de Paris

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Le faux Jacques Chirac et sa Bernadette, devant l'Hôtel de ville de Paris. (N.B.)
publié le 27 septembre 2010 à 14h02

Dix heures pétantes devant l'Hôtel de ville, une banderole plante le décor: «Paradis judiciaire, Justice à vendre». Le collectif «Sauvons les riches» frappe à nouveau. Sa cible, ce lundi, c'est le vote du Conseil de Paris validant le projet d'accord d'indemnisation de la Ville par l'UMP et Jacques Chirac dans l'affaire des emplois fictifs.

La sono balance le tube de MIKA «Relax, Take it easy» et fait danser toute la troupe - entre 10 et 15 personnes - venue dénoncer les dysfonctionnements de la justice. Il ne manque personne. Un faux Jacques Chirac et sa Bernadette, souriants, saluent la foule (de journalistes). Sous le bras de l'ex-président de la République, Dame Justice, «à louer pour 2,2 millions d'euros.» Le trio est enfumé par les cigares de mafieux et soutenu par les Dalton au grand complet!

Les Dalton votent Bertrand Delanoë

Averell, présenté comme un délinquant sympa qui cherche une justice sympa, raconte: «On a eu une idée: et si on allait voir Bertrand Delanoë? On file un million par-ci, un million par-là, et il retire sa plainte. Lucky Luke a des principes. Bertrand, lui, il est assez accommodant avec les criminels en ce moment, donc pour nous c'est tout bénef'.»

Les séances photos s'enchaînent, Dame Justice propose toujours ses services à qui le veut. Aucun des acteurs ne se fait d'illusion sur l'issue du vote du Con