Collaborateur
22 août 2007 Après la victoire de Sarkozy à la présidentielle, Fillon, qui se définissait avec une modestie feinte comme son «directeur de campagne», est nommé à Matignon. Il avait lui-même théorisé sur l'effacement du Premier ministre derrière la fonction présidentielle. Mais pas au point de devoir être humilié par le chef de l'Etat. Or c'est ce que va faire Sarkozy quatre mois à peine après son élection. En marge d'une interview donnée au quotidien Sud-Ouest, le Président se lâche devant une poignée de journalistes auxquels il explique que le Premier ministre n'est qu'un «collaborateur» parmi d'autres. Piqué au vif, Fillon réplique trois semaines plus tard en assurant que la réforme des régimes spéciaux est prête, et qu'elle n'attend plus que le feu vert de l'Elysée. Une façon de dire à Sarkozy : si tu es capable de la mener sans moi, ne te gêne pas. Le chef de l'Etat prend très mal la chose. En février 2008, il niera contre toute évidence avoir jamais dit de son Premier ministre qu'il n'était qu'un simple «collaborateur».
Faillite
22 septembre 2007 Fillon est en déplacement en Corse. Il s'adresse à des agriculteurs qui réclament des aides publiques. «Je suis à la tête d'un Etat qui est en situation de faillite sur le plan financier, je suis à la tête d'un Etat qui est depuis quinze ans en déficit chronique, je suis à la tête d'un Etat qui n'a jamais voté un budget en équilibre depuis vingt-cinq ans», leu