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Récit

Emplois fictifs : malaise au Conseil de Paris sur le deal Chirac-Delanoë

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Chirac rattrapé par la justicedossier
PS, UMP et PCF ont voté ensemble, hier, le remboursement des contribuables parisiens contre l’abandon de la plainte de la mairie. Verts, Modem et Parti de gauche s’indignent.
publié le 28 septembre 2010 à 0h00

«Ça va être violent», promettait hier le vert Yves Contassot, avant une séance du Conseil de Paris donnée comme polémique, sinon historique. Mais c'est plutôt un sentiment de malaise qui a parcouru l'hémicycle et les couloirs de marbre de l'Hôtel de Ville. Où les élus du PS et l'UMP se gardaient bien d'afficher la moindre connivence avant de voter, comme un seul homme, en faveur du protocole d'indemnisation dans l'affaire dite des emplois fictifs : la ville obtient 2,2 millions, déboursés aux deux tiers par l'UMP et le reste par Jacques Chirac pour indemniser les contribuables parisiens ayant financé 21 emplois de complaisance au début des années 90. En échange, la mairie se retire de sa constitution de partie civile, assurant à l'ancien maire de Paris un procès plus confortable.

Un deal pas du goût des écologistes, qui dénoncent une justice des puissants où il suffirait de rembourser pour s'en sortir. Dans un couloir, un élu strausskahnien déplore simplement «la méthode» avec laquelle l'actuel maire a vendu l'accord, finalement «perçu par l'opinion publique comme un petit arrangement entre amis». Un peu plus loin, le vert Contassot fait état de «pressions et menaces contre les socialistes récalcitrants». Même pas besoin, assurent les proches du maire, tant cette réparation est «une victoire politique» puisqu'elle signerait «l'aveu» de Chirac.

Frétillements. Dans cet étrange climat, l'UMP Jean Tiberi et la