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Libération

Le petit livre bordeaux du hollandisme

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2012. «Libération» a lu en exclusivité l’opuscule programmatique de l’ex-premier secrétaire du PS.
Francois Hollande, à La Rochelle, le 28 août (Stephane Mahe / Reuters)
publié le 28 septembre 2010 à 0h00

«Lequel des candidats a la crédibilité pour être le prochain chef d'Etat ?» Inutile de préciser que quand il pose la question, dès la troisième ligne de Parlons de la France, son livre programme, François Hollande songe fortement à lui-même. Car c'est bien à la prise du pouvoir qu'est consacré ce petit livre bordeaux de 85 pages, sorte de bible du hollandisme programmatique, qui sera mis en ligne demain (1). Dans lequel l'ancien premier secrétaire du Parti socialiste, à la manière d'un Gramsci de Corrèze, monte à l'assaut de la candidature en misant sur l'hégémonie culturelle : «Il n'y a pas de conquête politique durable si elle n'est pas précédée d'une victoire dans la bataille des idées.»

Petite musique. Dans ce programme, quelques aphorismes. Parfois heureux, souvent un peu faciles : «Les classes populaires sont passées de la lutte des classes à la lutte contre le déclassement» ou «la pensée de crise traduit souvent la crise de la pensée». Et, surtout, des propositions. C'est sur ce terrain que le député de Corrèze entend faire valoir sa différence, et entendre sa petite musique.

Première visée, «la jeunesse», qualifiée de «génération sacrifiée», à l'intention de laquelle François Hollande entend revenir sur la suspension de la carte scolaire. Mettre en place «un système d'allocations et de prêts publics au financement des études». Et, bouquet final, instituer à l'endroit de 500 000 jeu