L'inspirateur du discours de Grenoble de Nicolas Sarkozy, et de son propos sur la délinquance «conséquence de cinquante ans d'immigration insuffisamment régulée», c'est lui : Maxime Tandonnet, 52 ans, conseiller Immigration et Intérieur à l'Elysée. Un homme discret : depuis cinq ans qu'il travaille pour le chef de l'Etat, on ne l'a pas vu émerger de la machinerie sarkozyste. Mais l'influence de celui qui voit l'immigration comme un «piège» pour la France va croissant.
Maxime Tandonnet n'a cependant rien à voir avec le militant de la droite dure que de tels propos suggèrent. Sur la forme, il est cordial, ses propos sont pondérés et modestes. Sur le fond, il se dit «pas de gauche», mais pas non plus «très à droite». Membre d'aucun parti, il se revendique «républicain gaulliste», choqué par les thèses du Front national et cite comme références Péguy et Montaigne. Son objectif serait d'offrir au chef de l'Etat ses compétences sur son sujet de prédilection, l'immigration.
«Sciences Po». La première partie de sa carrière de haut fonctionnaire est à cette image. Après le Quai d'Orsay et la préfectorale, il se retrouve en 1997 au ministère de l'Intérieur quand la gauche arrive au pouvoir. Il se met alors au service de Jean-Pierre Chevènement, et se plonge dans les débats européens sur la création d'une politique commune en matière de migrations. L'entente est alors complète entre les deux hommes. «Nous partagions la mê