«Un délateur, un traître, un personnage mesquin…» Martin Hirsch en a pris pour son grade hier, à l'Assemblée nationale. C'est peu dire que les élus UMP n'ont pas apprécié son dernier livre - Pour en finir avec les conflits d'intérêts - dans lequel il donne quelques exemples de «petits cadeaux» et de «mélanges des genres», visant implicitement les présidents des groupes UMP au Sénat et à l'Assemblée nationale, Gérard Longuet et Jean-François Copé. A priori, le propos n'a pourtant rien d'iconoclaste. En exergue du petit essai qui paraît ce matin, l'auteur a pris soin de citer le chef de l'Etat : «Je demanderai à une commission représentant toutes les familles politiques de réfléchir dès la semaine prochaine à la façon dont on doit, ou non, modifier la loi pour éviter dans l'avenir toute forme de conflit d'intérêt.» Ainsi s'exprimait Nicolas Sarkozy le 12 juillet sur France 2, alors qu'il tentait de désamorcer l'affaire Woerth-Bettencourt. Mais on reste sans nouvelles, depuis, de la «commission» promise.
Démarche. Martin Hirsch, du coup, a pris les devants en livrant ses propres réflexions sur ce que pourrait être une loi de prévention des conflits d'intérêts. Réunis hier à huis clos en présence de François Fillon, de nombreux députés UMP ont violemment critiqué une démarche, selon eux «déloyale». Ils reprochent d'abord à l'ancien président d'Emmaüs d'avoir l'indignation sélective et de passer sous silence le