Mardi soir, c'était ciné-club pour le personnel de la ville de Paris. Au programme : le Mépris, de Godard. Toute ressemblance avec la conduite des affaires de la capitale est bien sûr fortuite. Mais beaucoup, dans sa propre majorité, trouvent que Bertrand Delanoë, alors qu'il s'approche de la moitié de son second mandat, fait montre de davantage d'indifférence. «On a l'impression que Paris l'intéresse moins, l'excite moins», dit un ténor du PS parisien. Constat partagé par un Verts : «Ça patine, ça tourne à vide. Au Conseil de Paris, tout le monde dit : "On s'emmerde"…» Un autre socialiste confirme : «Le premier mandat avait été un peu magique. Là, c'est le désert des Tartares…»
Le patron de la Ville lumière, qui entame ces jours-ci sa traditionnelle tournée des comptes rendus de mandat, aurait-il perdu la flamme ? Sa première adjointe, Anne Hidalgo, nie en bloc, et prophétise une «deuxième partie de mandat très active. Tous les projets sont en train de sortir de terre», assure-t-elle, citant les voies sur berges, la fin du tramway en 2012 ou le chantier des Halles, livré fin 2013. Et, appuyée sur ses cotes sondagières, qui font du maire une des personnalités les plus appréciées des Français, elle s'insurge : «Ceux qui misent sur une démonétisation de sa parole se trompent. Delanoë a la popularité et la notoriété d'un homme respecté.» Tableau nuancé par Pierre-Yves Bournazel, conseiller UMP de Paris : «Il ne faut pas l