Menu
Libération

La dauphine

Article réservé aux abonnés
Anne Hidalgo Première adjointe.
Anne Hidalgo, première-adjointe au maire de Paris, chargée de l'urbanisme, le 1er mai à Paris (© AFP Bertrand Langlois)
publié le 30 septembre 2010 à 0h00

De prime abord, elle évacue le sujet : «2014, c'est loin. Je ne ferai pas de déclaration de candidature aujourd'hui, ça n'aurait aucun sens», assure Anne Hidalgo. Mais, à 51 ans, la première adjointe de Delanoë, dauphine officielle, a bien l'intention de «préparer le Paris de 2014 à 2020». Une perspective qu'elle enveloppe de la même langue de bois que son mentor, brandissant «une équipe très renouvelée en 2008 qui le sera aussi en 2014», et «l'unité et le rassemblement, qui sont les éléments auxquels je m'attache aujourd'hui». Mais, alors, est-ce que ce job l'intéresse, oui ou non ? «Bien sûr ! Mon investissement fait aujourd'hui que la mairie de Paris est importante pour moi. Je suis un être rationnel : il faut être en situation. Je pourrais l'être, on verra en 2014.»

Côté ressources, Anne Hidalgo peut se targuer du soutien de l'actuel patron de la capitale : «La parole de Delanoë sera déterminante.» Un appui qui pourrait néanmoins se révéler à double tranchant. «Elle a été lancée trop tôt», juge un élu parisien. D'autres soulèvent la question de son poids politique : «Comment quelqu'un pourrait-il devenir maire de Paris alors qu'il n'a jamais été majoritaire dans son propre arrondissement ?» glisse perfidement une camarade socialiste. «Quand je suis arrivée dans le XVe, Balladur passait à 75% au premier tour. La gauche est aujourd'hui à 47%», réplique l'intéressée, qui brandit volon