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Le tacticien

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Jean-Marie Le Guen . Député de Paris
Jean-Marie Le Guen,à Paris,le 26 avril 2007 (Photo Benoit Tessier. Reuters)
publié le 30 septembre 2010 à 0h00

Il attaque. Et pas franchement en finesse. «Je ne suis pas candidat à la succession de Bertrand Delanoë, mais candidat à un grand projet socialiste», explique Jean-Marie Le Guen. Bien sûr, il n'est pas ici question d'ambition personnelle. Uniquement de l'intérêt général des Parisiens. Mais, sur le bilan Delanoë, le député de Paris a clairement adopté la stratégie du droit d'inventaire, qui, à peine camouflé derrière le dossier de la future agglomération, revendique «un nouveau souffle» et une «nouvelle forme de gouvernance démocratique et élue pour le grand Paris. Et ça suppose qu'on en parle. Si on veut passer à l'acte, enclencher des processus structurels, c'est maintenant».

Et ce proche de Dominique Strauss-Kahn de critiquer en creux l'actuel patron de l'Hôtel de Ville : «N'ayons pas le réflexe Monaco ! Il ne faut pas que les Parisiens entrent à reculons dans le Grand Paris.» Pour sa part, le député du XIIIe y saute à pieds joints : «Ça fait vingt ans que je suis persuadé qu'une agglomération solidaire, cohérente, avec un projet commun, est un enjeu majeur pour la capitale et la solution d'une bonne partie des problèmes.»

A 57 ans, l'ancien patron de la fédération PS de Paris, qui avait déjà fait un tour de piste pour la candidature municipale à la fin des années 90, y pense depuis longtemps. Mais pas question d'y aller trop franco non plus : «Mon combat politique, ce n'est pas la mairie de Paris en 2014. Maire de