Le vicomte abandonne son fief. Philippe de Villiers a annoncé hier sa démission de la présidence du conseil général de Vendée, dans un communiqué adressé à l’ensemble de ses administrés. Le créateur de la cinéscénie du Puy du Fou occupait ce fauteuil depuis 1988.
«La réforme territoriale, la fin de l'autonomie fiscale, l'esprit de l'époque, les impatiences rendent ma décision opportune, sage et nécéssaire. Nous entrons dans un nouveau cycle: les collectivités territoriales vont perdre, hélas, leurs moyens et leurs capacités, substituant à l'esprit du temps visionnaire l'esprit du temps du temps mécanicien», écrit celui qui a été par deux fois candidat à la présidence de la République en 1995 et 2007.
Une décision qui s’explique aussi par la sourde bataille qui opposait l’homme fort du département à celui qui fut pendant très longtemps son bras droit, le sénateur Bruno Retailleau.
Ce dernier avait démissionné du Mouvement Pour la France (MPF) présidé par Philippe de Villiers. Le patron du mouvement souverainiste s’était opposé, par deux fois, à l’entrée de Bruno Retailleau au gouvernement.
«Le Puy du Fou, c’est son bébé»
En fin de semaine dernière, le président du conseil général aurait lancé un ultimatum à la démission, ne recevant en retour qu'un nombre limité de témoignages de confiance. Cet épisode aurait alors précipité sa décision. «Mais il y avait aussi chez lui une certaine forme de lassitude», confie un de ses proches collaborateurs pour qui «il aurait fait depuis longte