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Libération

Hirsch balance, la droite crie vengeance

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L’ex-haut-commissaire aux Solidarités actives dénonce dans un livre les conflits d’intérêts au sein de la majorité.
Martin Hirsch le 24 février 2010 à Chanteloup-les-Vignes. (© AFP Patrick Kovarik)
publié le 1er octobre 2010 à 0h00

Martin Hirsch a donc écrit un brûlot. L'ancien haut-commissaire aux Solidarités actives, devenu directeur de l'Agence du service civique, a publié mercredi son nouveau livre, Pour en finir avec les conflits d'intérêts. 162 pages qu'il n'imaginait pas si explosives. De fait, on y découvre la mise à plat d'une série de dérives éthiques des milieux politiques et économiques, essentiellement vue à travers la presse de cette année. Il y a ajouté une réflexion sur les mesures à prendre. Transparence. Cloisonnement. Beaucoup de questions et forcément des noms…

Avant même la publication, Hirsch s'est fait tacler par deux hauts responsables de l'UMP mentionnés dans le livre : Gérard Longuet et Jean-François Copé, patrons des groupes UMP au Sénat et à l'Assemblée nationale. Pour le premier Hirsch aurait «menti», pour le second, il aurait fait un travail de «délation» et «balancé des noms». L'essentiel des troupes a suivi. Des sources «autorisées» ont fait circuler la rumeur d'une remise en cause des crédits du service civique.

Pris de court par la riposte, Hirsch démine. Il assure qu'il ne «cherchait pas la polémique», mais plutôt «à protéger le système démocratique». Dans les médias, l'ancien haut-commissaire est contraint d'expliquer qu'il n'aime ni «attaquer» ni «être attaqué».

«Faute». Il faut dire que la droite fait plus que se défendre. Copé accuse Hirsch d'être lui-même en plein conflit d'inté