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Libération

L’Etat exonère, Besancenot exagère

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Le porte-parole du NPA, Olivier Besancenot s'adresse à la presse, le 07 février 2010 à Saint-Denis. (AFP / Miguel Medina)
publié le 1er octobre 2010 à 0h00

«Le déficit de la Sécurité sociale, il ne tombe pas du ciel. Je rappelle que chaque année, il y a 32 milliards d’euros d’exonérations sociales pour les plus grands groupes industriels, soi-disant pour créer de l’emploi.» Olivier Besancenot le 28 septembre sur France 2

INTOX

Olivier Besancenot rate rarement une occasion de taper sur les cadeaux faits aux grandes entreprises. Ce qui le pousse parfois à le faire à mauvais escient. Le 12 septembre, le leader du NPA dénonçait les mesures prises par le gouvernement pour remédier au déficit de la Sécurité sociale (plus de 20 milliards d'euros). Mesures d'autant plus injustes, selon le leader du NPA, qu'elles visent à combler un trou creusé, indirectement, par les largesses faites aux grands groupes industriels : «Le trou de la Sécurité sociale, il ne tombe pas du ciel. Quand on exonère de 32 milliards d'euros par an les grands groupes industriels, parce que ça va pas pour les PME et les PMI, soi-disant pour faire de l'emploi, forcément, ça crée le trou de la Sécurité sociale», expliquait-il. Un propos répété mot pour mot sur France 2 le 28 septembre. Mais un propos très simpliste.

DESINTOX

Le montant de 32 milliards cité par Besancenot est exact. Il correspond (pour 2008) à l'addition des 22 milliards d'allégements généraux censés inciter à l'emploi de personnel peu qualifié, des 7 milliards d'allégements ciblés - zones géographiques, publics prioritaires - et des 3 milliards d'euros d'allégem