Agauche, l'engouement pour les primaires de désignation du candidat socialiste à la présidentielle est réel. Il a suffi que Claude Bartolone évoque récemment des «primaires de confirmation» pour un de ses deux champions - Dominique Strauss-Kahn ou Martine Aubry - pour déclencher une levée de bouclier de Ségolène Royal, François Hollande et Manuel Valls. Hier, il a fait machine arrière, soulignant qu'il y aura bien «vote» pour départager «des candidats différents». Laurent Fabius, lui, a réaffirmé sur France 2 qu'Aubry et DSK ne seraient «certainement» pas candidats l'un contre l'autre. Et précisé en se posant en recours que «[lui]-même mis à part», eux seuls au PS avaient «la carrure» pour l'Elysée.
Pour calmer le jeu, la première secrétaire du PS l'a juré : «Il y aura des primaires exemplaires et transparentes, et vous verrez qu'il y aura beaucoup de candidats.» Façon de maintenir le suspense pour mobiliser les futurs électeurs. «C'est la première fois depuis la Révolution qu'on donne aux Français le droit de choisir leur candidat et de peser sur l'offre politique. Et non pas aux états-majors politiques, médiatiques ou sondagiers», vante Arnaud Montebourg, le secrétaire national à la rénovation. Les enquêtes d'opinion indiquent un désir croissant du «peuple de gauche» d'y participer. Cela pourrait amener plus de quatre millions de personnes à se déplacer. Bien plus que les 200 000 adhérents socialistes q