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Libération

A bras raccourcis sur le bouclier fiscal

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Le symbole du quinquennat est devenu un boulet pour la droite, qui cherche désormais à s’en débarrasser.
François Fillon à Matignon le 28 septembre 2010. (© AFP Miguel Medina)
publié le 5 octobre 2010 à 0h00

La droite fait peu à peu son deuil de son cher bouclier fiscal, mesure emblématique qu'elle avait mis tant d'énergie à défendre. La question de sa suppression n'est «pas un sujet tabou» ; elle pourrait s'engager dès 2011, dans le cadre d'une «grande réflexion», expliquait François Fillon, dimanche, sur M6.

En s’exprimant aussi clairement, le Premier ministre s’affranchit, une fois de plus, des éléments de langage distribués par l’Elysée. Il ne fait pourtant que confirmer ce qui ne fait plus guère de doute dans la majorité. Le bouclier fiscal est politiquement mort. Reste à fixer la date de son enterrement : avant ou après la campagne présidentielle de 2012 ?

Encore une fois, la réponse se trouve dans la tête de Nicolas Sarkozy. Mais, elle devrait mettre du temps à voir le jour. Hier, un porte-parole de l'Elysée affirmait que le Président n'avait «aucune différence de point de vue avec François Fillon», mais qu'il était «beaucoup trop tôt» pour envisager une suppression du bouclier fiscal. «On attend le rapport commandé à la Cour des comptes sur la convergence franco-allemande avant d'envisager quoi que ce soit.» Le 23 juillet, Sarkozy avait demandé aux magistrats de la rue Cambon un «état des lieux comparatif des systèmes fiscaux français et allemand» pour «aller vers la nécessaire convergence fiscale tant dans le domaine de la fiscalité des entreprises que dans celui de la fiscalité des particuliers».

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