A quelques heures du début de l'examen du projet de loi sur les retraites au Sénat, Martine Aubry était venue regonfler le moral des troupes PS. En arrivant au Palais du Luxembourg, la première secrétaire a averti, ce mardi, que le «gouvernement joue la tension» et «en sera responsable».
«Non, (les Français) ne se trompent pas, M. Fillon. C'est injuste ce que vous faites. Ca ne règle rien», a-t-elle répondu au Premier ministre, qui affichait la fermeté, dimanche soir sur M6, et estimait, prenant pour exemple sa propre réforme des retraites de 2003, que les manifestants «se trompent».
«L’exaspération monte»
«Nous, nous ne voulons pas de cela. Nous voulons qu'on entende tout le monde. J'en appelle au Premier ministre pour que face à ce qui passe dans notre pays, il suspende ce débat, il mette autour de la table toutes les organisations syndicales et reprenne sa réforme», a poursuivi Aubry. «Nous, premier parti d'opposition, nous sommes prêts à y participer, car nous avons un projet de réforme et pensons qu'il faut une réforme des retraites», ajoute-t-elle, déplorant «l'exaspération qui monte dans ce pays».
«Je suis aux côtés des sénateurs, nous défendrons partout où nous sommes une autre réforme. Il y a un