Pour Arnaud Montebourg, le compte à rebours est déclenché. Sa candidature aux primaires de désignation du candidat socialiste à la présidentielle est sur la rampe de lancement. «Si j'y vais, c'est pour gagner. Pas pour être ministre», confiait-il à Libération. C'était en septembre, le député de Saône-et-Loire corrigeait dans son bureau cossu de l'Assemblée nationale les épreuves de son nouveau livre, Des idées et des rêves, construire une nouvelle France. Selon nos informations, il n'est désormais plus question de savoir «si» il sera candidat, mais «quand» il en fera l'annonce.

«Arnaud officialisera sa candidature en novembre, au moment de la parution de son bouquin», explique un proche. «Le scénario et le planning pour la mise en orbite sont en place, reste à trouver la bonne date de lancement», confirme un autre de ses lieutenants.

«Plan B». Les déclarations de Laurent Fabius le week-end dernier, pour qui seuls Martine Aubry et Dominique Strauss-Kahn ont «la carrure» pour briguer l'Elysée, font craindre à l'entourage de Montebourg «un second Scud des poids lourds sur le mode "il y a trop de candidats"». A preuve, la multiplication des candidatures de poids légers comme celles, récentes, de Christian Pierret, ancien ministre de l'Industrie et maire de Saint-Dié (Vosges), ou de Daniel Le Scornet, ancien président des Mutuelles de France. Pour Montebourg qui, dans les sondages, boxe dans la catégori