La première secrétaire aurait-elle le mauvais œil ? Au lendemain de l'annulation de l'émission A vous de juger, jeudi soir sur France 2, pour cause de «lésion de la cornée», ses proches se relayaient à son chevet pour exorciser l'idée d'une Martine Aubry sérieusement atteinte. «Elle n'a pas perdu un œil, assure son staff. Ce n'est pas une maladie, ni une pathologie grave. C'est moins important qu'une grippe.»«Ça fait mal quand ça arrive, mais il n'y a pas péril en la demeure», confirme son lieutenant François Lamy.

La douleur oculaire, qui s'était réveillée depuis une semaine, est en fait une «récidive habituelle». La réminiscence d'un coup de crayon de maquillage dans l'œil en janvier 2009, qui la fait souffrir de façon récurrente. Et certains, au parti, ne se privent pas de soulever l'hypothèse d'une somatisation : «Le problème est réel, la déchirure existe. La blessure cicatrise, mais se rouvre régulièrement à cause de la pression sanguine, qui est due au stress, à la tension, à la pression d'enfer qu'elle se met», diagnostique, persifleur, un dirigeant. Lequel, pour expliquer ce supposé accès de fièvre, avance en vrac «la perspective d'être jugée par les Français alors qu'elle est dans l'évitement depuis six mois, les sondages tonitruants de DSK parus le même jour, et l'excellente émission A vous de juger qu'avait fait Ségolène Royal un mois plus tôt».

L'hypothèse psychanalytico-politique tient-elle la