Pour préparer son brevet de politique internationale, le PS a choisi option allemand. Fini les mésententes des années 90 entre Lionel Jospin et Gerhard Schröder, les Genossen («camarades») du PS et du SPD travaillent de nouveau en commun. Et ça ne rigole pas…
Si des rencontres ont lieu depuis quinze ans entre socialistes français et sociaux-démocrates allemands, les deux formations ont repris leur boulot de fond. En décembre, au congrès du Parti socialiste européen à Prague, Martine Aubry et son homologue allemand, Sigmar Gabriel, ont mandaté un groupe de travail chargé de faire des propositions communes. Résultat : trois rencontres en moins d'un an - la prochaine est prévue à Berlin le 13 décembre - entre des délégations allemande conduite par Angelica Schwall-Düren, ministre en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, et française dirigée par Jean-Christophe Cambadélis, secrétaire national du PS à l'international, l'un des animateurs de la convention internationale du PS, samedi, à la Défense. «Un nouveau cycle s'est ouvert simultanément pour nous et le SPD», explique Harlem Désir, numéro 2 du PS. Car, en octobre, le SPD est retourné dans l'opposition après onze ans de pouvoir. A l'issue d'une défaite historique (à peine 23% des voix), le parti a changé de direction : Sigmar Gabriel, ex-ministre de l'Environnement, a pris les rênes et entamé un «droit d'inventaire» sur les années Schröder et son social-libéralisme. «Ça a libéré un SPD corseté», juge Harlem Dé