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L'UMP condamne désormais la détention de René Galinier... et rejoint le FN

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Le secrétaire général de l'UMP Xavier Bertrand a annoncé lundi qu'il proposerait au bureau politique de son parti "la prise en charge des emplois qui étaient utilisés par le RPR", dans le cadre du projet d'indemnisation de la mairie de Paris avant le procès des emplois fictifs. (© AFP Pierre Andrieu)
publié le 11 octobre 2010 à 16h25

Doit-on y voir le signe que l’UMP continue sa pêche électorale dans les eaux du FN? Hier, Xavier Bertrand a rejoint la cohorte, jusqu’à présent très droitière, des défenseurs de « Papy Galinier », détenu en prison depuis le mois d'août pour avoir tiré sur deux jeunes filles qui cambriolaient son domicile.

Le 6 octobre, sur la chaîne parlementaire, le secrétaire général de l'UMP a profité d’une question sur la décision de justice concernant Jerôme Kerviel pour se déclarer choqué par le maintien en détention du retraité de 73 ans :

« Une décision de justice qui me choque, c'est la décision qui
consiste à laisser ce retraité de 73 ans toujours en détention aujourd'hui, alors qu'il avait été agressé chez lui.
Vous voulez une décision de justice, que paraît-il je n'ai pas le droit de commenter, mais qui là me surprend et me choque, c'est celle-là que je retiens dans l'actualité judiciaire ».

Des propos répétés dimanche dans l'émission C Politique, sur France 5, et qui marquent un revirement net de l'UMP. Jusqu'à présent, le parti majoritaire s'était gardé de prendre position sur une affaire abondamment exploitée par l'extrême droite.

Effraction

Le 5 août, René Galinier, retraité de 73 ans vivant à Nissan-lez-Enserune, dans l'Hérault, surprend deux jeunes femmes roms pendant qu'elles entrent par effraction à son domicile. Après avoir appelé les pompiers, il se saisit de son fusil de chasse, fait feu sur la première intruse à deux mètres de distance, puis va dans l'autre pièce où se trouvait la seconde, qui reçoit elle aussi un coup de fusil dans l'abdomen. Pour le procureur de la République, il ne s'agit pas d'un cas de légitime défense, les deux victimes n'étant ni armées ni menaçantes. Selon leur avocate, l