Meilleure camarade qu'elle, au PS, il n'y a pas. Ségolène Royal, ces temps-ci, n'en finit plus de s'accorder avec son parti. Et de se réinstaller, pas à pas, au centre du jeu. Dernier exemple en date, la convention du PS sur «la nouvelle donne internationale et européenne», samedi à Paris-la Défense. Où l'ex-candidate, en l'absence de la première secrétaire, contrainte à une cure de repos et d'obscurité par une lésion oculaire, en a profité pour capter toute la lumière. Sans bien sûr songer à mal. «Martine est irremplaçable», a glissé à son arrivée la vice-présidente de l'Internationale socialiste (IS), avant de souhaiter à sa meilleure rivale un «prompt rétablissement».
Escalator. Détail d'importance : universités d'été de La Rochelle, où la présidente de région est puissance invitante, mises à part, c'était la première fois que Ségolène Royal remettait les pieds dans les instances socialistes depuis… le conseil national d'intronisation de Martine Aubry, en novembre 2008. Autant dire que les détails protocolaires avaient été réglés comme du papier à musique entre les cabinets des deux femmes. Accueillie en grande pompe et en bas de l'escalator par Harlem Désir, numéro 2 du PS, et Jean-Christophe Cambadélis, secrétaire à l'international, Ségolène Royal y a été raccompagnée, un peu plus tard, par l'auteur du manifeste international, Laurent Fabius. Lequel après bises, sourires et photos de rigueur, a même été contraint de signer un t