A mesure que se profile le remaniement annoncé plusieurs mois à l'avance par Nicolas Sarkozy, les premier-ministrables poussent leurs pions. Après l'offensive de Jean-Louis Borloo, prêt à tout pour montrer à Nicolas Sarkozy qu'il a les épaules pour le poste, c'était au tour de Michèle Alliot-Marie d'afficher, à sa manière, ses ambitons.
«Quand on arrive à un certain niveau de responsabilité politique, il faut se tenir informé de tous les grands dossiers et être prêt à répondre à toute demande», expose la Garde des Sceaux, dans un entretien, ce lundi, au Figaro. Et, de même, ajoute-t-elle, «c'est un devoir d'être prête» pour Matignon. Au cas où: «Si c'était la décision du Président.»
«Depuis ma présidence du RPR, je me suis intéressée à tous les sujets, j'ai pris l'habitude de rencontrer des économistes, des chefs d'entreprise, des universitaires, les leaders syndicaux... Et je n'ai jamais cessé depuis, que ce soit à la Défense, à l'Intérieur ou aujourd'hui à la Chancellerie», insiste MAM, membre des gouvernements successifs depuis 2002.