Dix-huit mois pour passer du statut d'«icône éthique» à celui de candidate à la présidentielle, telle est selon ses proches «l'équation d'Eva Joly». Pressentie pour défendre les couleurs d'Europe Ecologie (EE) en 2012, l'intéressée «commence à [s]'organiser».«Pour moi, c'est une période très passionnante. J'adore ce processus de polissage et de rencontres. L'idée est de travailler en cluster [grappe, ndlr]», dit-elle.
Son agenda est chargé. Dimanche, Eva Joly était avec des magistrats et des avocats pour parler réforme des institutions ; hier soir en Islande, où elle a rencontré Yoko Ono qui soutient sa lutte contre la corruption. Aujourd’hui, c’est la chanteuse Björk qui sera à ses côtés pour se mobiliser contre un site pollué par le charbon. Enfin, elle ira aux Etats-Unis en décembre rencontrer des membres du Congrès.
«Diamant brut». Sa précampagne, elle la mène depuis Strasbourg, où tout a commencé par un dîner fin septembre. Autour de la table, la petite bande des eurodéputés élus en juin 2009 : Daniel Cohn-Bendit, José Bové, Jean-Paul Besset et Yannick Jadot. Il en est sorti une première orientation : «Jouer la carte du langage de vérité pour coller à la personnalité d'Eva», raconte Jadot. Cet ancien de Greenpeace pilote aussi une autre cellule, plus confidentielle, qui se réunit une fois par semaine à Strasbourg. Y participent l'eurodéputé Pascal Canfin, André Gattolin, la plume de Cohn-Bendit, l'univ