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Libération

Pour la majorité, c’est jour de griefs

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Face aux attaques du PS, l’UMP a tiré à boulets rouges sur Ségolène Royal.
Segolene Royal, à La Rochelle, le 29 août (Stephane Mahe / Reuters)
publié le 14 octobre 2010 à 0h00

Les jeunes sont dans la rue, et le débat politique se tend. A droite, on ressort les vieilles rengaines sur la gauche qui «manipule» la jeunesse. A gauche, on préfère insister sur la «panique» qui se répand dans la majorité. Encore une fois, c'est Nicolas Sarkozy qui a donné le tempo. Mardi soir, au vu des chiffres de la mobilisation, l'Elysée a mis au point la riposte à coups des traditionnels «éléments de langage». Elle tient en deux arguments. D'abord, ne plus s'entêter à minorer les chiffres de manifestants, comme les dernières fois, mais faire passer le message que l'ampleur de l'opposition est à la hauteur de l'importance de la réforme qui s'engage. Et que, quoi qu'il arrive, le gouvernement tiendra. Ensuite, s'attaquer à la «manipulation» des jeunes par les adultes.

«Demi-siècle». Et, pour que le message soit bien compris, c'est Nicolas Sarkozy lui-même qui l'a martelé hier midi, en recevant à déjeuner des députés du Nouveau Centre. «Nous ne pouvons plus aller plus loin dans les concessions, a-t-il déclaré, selon des participants. Il est normal que cette réforme crée des mécontentements, des frustrations mais, dans quelques années, on se rendra compte qu'on a sauvé le régime par répartition.» Ajoutant que les déclarations de Ségolène Royal au JT de TF1, mardi soir, n'étaient pas «sérieuses». Selon le Président, «Madame Royal ne peut pas avoir été candidate à l'élection présidentielle et demander