«La femme la plus influente de France.» C'est le titre attribué à Martine Aubry par le magazine Grazia, à l'issue d'un récent sondage où elle devance Claire Chazal et surclasse Ségolène Royal ! Au baromètre Paris Match-Ifop d'octobre, elle opère la meilleure progression (+ 7 points), à 64 % d'opinions favorables.
Les luttes sociales justifient l'ancrage à gauche du PS. La première secrétaire, qui était hier soir l'invitée d'A vous de juger sur France 2 (lire page 6), n'est plus contestée. «Dominique» a accepté un pacte de non-agression et «Ségolène» est redevenue la vieille copine de naguère. Bref, jusque-là, tout va bien.
Diversion. Il faudrait être bien naïf pour croire que Martine Aubry ne pense pas à 2012. La langue de bois que nous sert régulièrement le PS sur le thème «d'abord le projet, les hommes, c'est secondaire» ne peut faire diversion. Depuis Mitterrand, les socialistes ont accepté la loi de la présidentielle, rencontre entre un homme et un peuple. On convainc en disant «je», pas «nous».
Qui sera le candidat du PS en 2012 ? Celui ou celle qui, à la lecture des sondages, apparaîtra le mieux à même de faire gagner son camp. Les primaires ne seront alors que pure formalité. Pour être celle-là, la première secrétaire doit combler ses lacunes d'image face à son principal concurrent, Dominique Strauss-Kahn qui, seul, pour l'opinion, a l'étoffe d'un président et semble capable de sortir le pays de la crise. C'est à cela,