Ils retiennent leur souffle. Encore l'adoption du texte au Sénat, prévue jeudi soir, au plus tard dans le week-end, puis l'effet démobilisateur des vacances de la Toussaint qui débutent vendredi, et le gros morceau de la contestation sociale sera derrière l'exécutif... Espèrent-il. Mais la 6e journée d'action contre la réforme des retraites n'a pas, loin de là, auguré le début d'un répit pour la majorité. Si la mobilisation semblait flancher un peu, samedi dernier, non, la rue ne désemplit pas: près de 3,5 millions de manifestants partout en France, selon le CGT, soit autant que le 12 octobre. Le ministère de l'Intérieur -qui donnait mardi dernier le chiffre de 1.230.000 manifestants - en dénombrait, ce mardi, 1.100.000.
Se focalisant sur la radicalisation - incident en marges d'actions lycéennes, blocages de dépôts pétroliers -, Nicolas Sarkozy et François Fillon ont, d'une même voix, formulé un rappel à l'ordre. Ce matin à l'Assemblée nationale devant les députés UMP, le Premier ministre fusigeait «l'intimidation, le blocage et la violence», comportements qui sont, selon lui, la «négatio