Le verbe haut, fourni, toujours excessif : Jean-Luc Mélenchon est l'attraction médiatique de cet automne politique. Pour promouvoir son nouveau livre Qu'ils s'en aillent tous ! (1), le président du Parti de gauche (PG) est partout : télés, radios, affiches placardées dans les rues, meeting lundi soir au théâtre Dejazet à Paris (2). Sans oublier un extrait du documentaire de Pierre Carles, Fin de concession, où l'on voit l'ex-socialiste traiter de «salaud» et de «larbin» le présentateur du 20 heures de France 2, David Pujadas, après avoir visionné une interview du syndicaliste Xavier Mathieu… Succès promo assuré.
«Diplodocus». En un an, Jean-Luc Mélenchon a réussi à faire son nid dans le vide médiatique laissé par la gauche radicale. Grande gueule, réparties qui claquent et amusent, il a choisi une «ligne antisystème».«C'est le ticket d'entrée pour être écouté», assume-t-il. Le leader du PG se drape d'un populisme de gauche à la Hugo Chávez qu'il déclame en meeting depuis des mois à coup de «Qu'ils s'en aillent tous !», dérivé français du «Que se vayan todos !», slogan des manifestants argentins lors de la crise économique de 2001. «Ce sera demain le slogan de millions de gens», écrit Jean-Luc Mélenchon, persuadé qu'après la crise mondiale, l'Europe va connaître à son tour des «révolutions par les urnes» comme celles d'Amérique latine dans les années 2000. Dans son livre,