Bruno Gollnisch l'admet lui-même. «Je cumule les handicaps.» Dont une déficience de notoriété médiatique. Mais cela ne préoccupe plus guère le rival de Marine Le Pen dans la course à la présidence du Front national. Longtemps présenté comme seul, l'outsider dispose de réseaux encore actifs au sein du parti. Alors que la fille du chef de l'extrême droite a la haute main sur l'appareil du parti, l'ancien numéro 2 du mouvement a su également bien s'entourer… Des purs et durs de l'extrême droite française. A commencer par un de ses proches collaborateurs, Yvan Benedetti, conseiller municipal de Vénissieux (Rhône).
Responsable du journal pro-Gollnisch Droite ligne, il a été pendant longtemps militant de l'Œuvre française, groupuscule dirigé par Pierre Sidos, très actif dans les réseaux OAS. Benedetti a adhéré au FN pour soutenir Gollnisch après ses propos révisionnistes de 2004.
Collaboration. Longtemps à la tête du journal Jeune nation, il revendique l'héritage de la Falange espagnole (le parti de Franco) et se réfère à Maurice Bardèche ou Henry Coston, deux figures de la collaboration. Le FN a décidé de le traduire devant la commission de discipline du parti lundi pour cause de double appartenance au Front et à l'Œuvre française. Yvan Benedetti assure en avoir démissionné en août. Une poignée de militants des Jeunes avec Gollnisch devrait connaître un sort identique à celui de Benedetti. Cela suffit pour que les pro-Gollnisch crient à u