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Libération

Sarkozy reste sourd à la contestation

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L’Elysée a vanté l’évolution du texte et espère un vote du Sénat avant demain soir.
Le président Nicolas Sarkozy, le 19 octobre 2010 à Deauville (AFP Franck Fife)
publié le 21 octobre 2010 à 0h00

Tenir bon. Afficher un message de fermeté et espérer que l’opinion se retourne devant les débordements des manifestations et la paralysie du pays : voilà la stratégie du pouvoir, alors que le mouvement de protestation contre la réforme des retraites est loin de se calmer.

Hier, en Conseil des ministres, c'est Nicolas Sarkozy qui a donné à son gouvernement la feuille de route à tenir ces prochains jours. Intervenant en début de réunion, le Président a de nouveau assuré qu'il mènerait «à son terme la réforme des retraites», car son «devoir en tant que chef de l'Etat est de garantir aux Français qu'eux-mêmes et leurs enfants pourront compter sur leur retraite et que le niveau des pensions sera maintenu».

«Désordres». Face à ceux qui l'accusent de ne pas avoir mené de dialogue social, il a ajouté avoir été «attentif à toutes les propositions, notamment celles des partenaires sociaux», et a cité les évolutions du projet de réforme sur la pénibilité, les mères de famille. Enfin, le Président a annoncé avoir donné «des instructions pour débloquer la totalité des dépôts de carburants», avec des arguments destinés à la France des travailleurs et des automobilistes : «Pour des millions de nos concitoyens, les transports constituent une question vitale. Ces désordres qui cherchent à créer la paralysie du pays pourraient avoir des conséquences en termes d'emploi, en détériorant le déroulement normal de l'activité économique.»

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