Le président du conseil régional de Languedoc-Roussillon, Georges Frêche, qui est décédé dimanche des suites d'une crise cardiaque, était à la fois l'indéboulonnable baron de sa région mais également un rhéteur aussi brillant que friand de provocations, ce qui lui a valu d'être exclu du PS.
Lâché par la première secrétaire du PS, Marine Aubry, aux régionales après un énième dérapage verbal, il avait été réélu dans un fauteuil, confirmant son statut de baron régional construit loin des cénacles parisiens allergiques à ses outrances verbales.
Né le 9 juillet 1938 à Puylaurens (Tarn), fils d'un officier et d'une directrice d'école, Georges Frêche a été près de 30 ans maire de Montpellier (de 1977 à 2004) avant de passer la main pour se consacrer à la présidence de la région et à celle de l'agglomération de Montpellier.
Décrit comme un bâtisseur et un visionnaire, il a élevé Montpellier au rang de huitième ville de France, faisant ériger de nouveaux quartiers dont le plus symbolique, le néo-classique Antigone, a été construit par l'architecte barcelonais Ricardo Bofill.
Membre du comité directeur du PS (1973-1994) puis du bureau national dont il a été suspendu en 2006 pour des propos sur les harkis, député de l'Hérault à plusieurs reprises, il n'a jamais été ministre pour cause de mésentente avec François Mitterrand.
Les bons mots de ce brillant orateur faisaient rire les foules mais ses éc