Figure hautement controversée, Georges Frêche n'aura peut-être pas sa statue à Montpellier, place du XXe Siècle, aux côtés de ses idoles de jeunesse, lui dont le père vénérait de Gaulle, et la mère Jaurès ; lui qui, au milieu des années 60, s'acoquina avec les maoïstes. Un mois après avoir inauguré les cinq statues dont la polémique concernant celle de Lénine fit le tour du monde, l'homme a rejoint ceux qu'il avait couverts d'éloges ce jour-là, en un discours fleuve de trois heures comme il en était accoutumé. Lui qui rêvait de mourir en scène a vu son vœu pratiquement exaucé, puisqu'il est décédé hier à Montpellier, en fin d'après-midi, à l'hôtel de la région Languedoc-Roussillon, d'une crise cardiaque à l'âge de 72 ans.
Il aimait venir y travailler le dimanche. Il était rentré samedi de Chine, où réside l’une de ses cinq filles, issues de deux mariages successifs. Du haut de cet imposant bâtiment en verre, cet ex-socialiste pouvait, depuis son élection à la présidence de la région, en 2004, dominer le Lez en contrebas et le quartier d’Antigone, qu’il avait lui-même fait construire dans les années 80, lorsqu’il n’était «que» maire de Montpellier.
Exclusion. Né le 9 juillet 1938 à Puylaurens (Tarn), d'une mère institutrice et d'un père officier dont il n'a eu de cesse de vanter la «résistance» pendant la Seconde Guerre mondiale, Georges Frêche a mené ce qui est considéré comme de brillantes études. Après des classes préparatoires au lycée J